1962, ville de Jackson, Mississippi. Les lois raciales sont d’application. Chaque famille blanche a sa bonne, noire. Et c’est normal. Skeeter est une jeune bourgeoise blanche. En revenant de ses quatre ans à la fac, elle constate que sa bonne Constantine, qu’elle adore, a disparu. Elle va s’acharner à découvrir pourquoi et va rencontrer sur son chemin deux bonnes noires : Aibileen, quarante ans de service, et sa meilleure amie, la volcanique Minny, qui vient de se faire renvoyer. Skeeter va monter avec elles un projet fou: recueillir les témoignages d’une dizaine de bonnes dans un livre. Un projet dangereux…
L’histoire est écrite à trois voix : chaque personnage prend la parole à son tour, ce qui nous permet de découvrir à la fois l’univers et les sentiments de chaque personnage. Du coup l’écriture change, elle aussi. Ces Blanches font vaguement penser à des Desperate Housewives d’une autre époque, avec leurs angoisses et leurs quotidien. Les Noires, elles, imposent le respect. Courageuses. Skeeter, elle aussi, affronte ses amies, les convictions familiales, les normes de son « rang » pour aller jusqu’au bout de son idée. On la sentait hésitante et fragile, on la découvre forte, fidèle à ses convictions. C’est une belle histoire, une amitié, le tout sur fond de revendications bien plus larges…Et il est saisissant de se rappeler que c’est à cela que ressemblaient les relations Blancs/Noirs il y a à peine cinquante ans.
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