Vietnam, après l’occupation française. Avant « la » guerre du Vietnam. Bê est une enfant heureuse, elle vit avec sa mère dans un petit village. Son père, lui, est soldat, là-bas, au Nord du pays. Toute sa vie bascule le jour où elle se venge d’un professeur injuste et cruel…la voilà renvoyée de l’école, mal-vue par sa mère. 
Elle décide alors d’aller rejoindre son père avec sa meilleure amie…c’est le début d’un voyage à pied, quasi sans le sous, dans le Vietnam de l’époque.
Bê, 13 ans, a un caractère bien trempé. Bê, c’est aussi l’optimiste, la fonceuse, elle n’a peur de rien. Deux gamines de treize ans qui partent seules durant des mois, et il ne leur arrive que des bonnes choses, de belles rencontres? Joli, mais un peu innocent sans doute. Ce n’est donc pas vraiment sur l’histoire que je m’attarderai, mais sur la toile que nous dépeint Duong Thu Huong de son pays. En lisant ce livre, j’étais au Vietnam justement. Et que de descriptions riches et envoûtantes, réalistes et sucrées. Bê parle constamment de ce qu’elle mange, des goûts des aliments, des fleurs, du ciel, de la nature en général. On est tout à fait dedans. Ce qui m’a séduite au Vietnam, c’est justement cette profusion de stimulations sensorielles. Elles ont trouvé un prolongement presque palpable dans les pages de ce livre.
voyageentreleslignes 